Entrevista    Francia
28 de febrero de 2022

Affectation des étudiants par la rupture sociale avant le confinement

Por: Entretien à CRISTOPHE HESPE. FEDERICO FERNÁNDEZ CHRISTIEB
Au Mexique, les activités scolaires au niveau collège et lycée ont été suspendues en mars 2020 et, 18 mois plus tard, elles n'ont pas encore été totalement rétablies. Vous connaissez très bien le niveau de développement des élèves de cet âge, quel est le risque qu'ils s'absentent de l'école aussi longtemps ? nbsp;

Les risques pour des jeunes de 16/20 ans sont considérables. Il vaudrait mieux parler de risques au pluriel d'ailleurs. nbsp;

Risque social et psycho-social d'abord puisque c'est à ces âges que l'on construit la relation sociale adulte, sentimentale, amicale. La rupture éducative est d'abord une rupture sociale, par perte du lien, souvent structuré dans l'environnement scolaire ou universitaire. nbsp;

Risque d'accroissement des inégalités. En effet le repli sur la famille c'est le repli sur le niveau culturel de la famille. Parfois la famille parvient à compenser nbsp; ; les questions de conditions de travail à distance sont maîtrisées. Parfois non. Pas d'espaces, pas de matériels, pas de soutien. L'école, même avec ses défauts, gomme en partie les inégalités, pas assez mais de façon parfois significative. nbsp;


Fermerdémarrer le diaporama Saint-Paul et la cour du lycée, au printemps

Risque pédagogique avec l'accumulation, pour certains, de retards, sur deux années maintenant, notamment dans les domaines technologiques ou professionnels parce que l'accès aux équipements n'a pas été possible. Et là on touche encore les populations souvent les plus en difficulté. nbsp;

Risque enfin de la perte de confiance dans l'école et dans l'éducateur. Beaucoup de familles renoncent à la scolarisation même une fois la normale retrouvée (ce qui est presque le cas en France). On continue d'enseigner en famille. Le mouvement est réel. nbsp;

Le seul bienfait que l'on peut estimer à cette situation, c'est l'accélération de la maîtrise de l'outil informatique (et ses conséquences, la numérisation et l'enseignement hybride), probablement inévitable de toute façon mais que la crise a rendue immédiate, urgente. nbsp;

Au niveau lycée, comment adapter la stratégie internationale nbsp; du Ministère de l’Éducation Nationale au temps de la pandémie et la post-pandémie étant donné que le monde semble avoir des difficultés pour activer la mobilité étudiante? nbsp;
nbsp;
Là encore, concernant les échanges internationaux, la crise a été et reste problématique. On peut même parler de cassure ou de défi à la volonté des états de poursuivre les relations, de les reprendre, de les revitaliser. L'épidémie a mis en difficulté les relations sociales et les échanges proches, y compris dans le même pays, au sein des familles...alors entre étudiants de pays séparés par des océans! nbsp;

Pour les états il sera nécessaire de construire de nouveaux liens. La stratégie prend une mesure impérieuse et cela relève de la volonté politique, même si les lycées et les universités ont l'autonomie pour le décider, le volontarisme des états sera nécessaire. Je l'ai dit, dès cette année 2022 ce serait un bel évènement que lycéen(ne)s français(e)s et mexicain(e)s se rencontrent à nouveau, physiquement, avec les précautions nécessaires, la vaccination bien sûr. nbsp;
nbsp;
Si la situation sanitaire ne s'améliore pas, les états doivent se saisir de cette difficulté et la résoudre, par la poursuite de liens avec une aide et un appui des ministères aux échanges mais surtout pour les lycées le renforcement considérable du travail numérique, des échanges réguliers, hebdomadaires, comme un enseignement nouveau, intégré dans le cursus des élèves et des classes concernées. On peut imaginer des cours à distance réalisés par les enseignants d'un pays en direction des élèves de l'autre pays par exemple... nbsp;

Mais pour ce qui concerne la France, il est déjà souvent difficile de convaincre de l'importance des liens internationaux, dans un système éducatif aux prises avec de multiples questions à résoudre. Rien ne se fera sans qu'au plus haut sommet de l'État on décide d'en faire enfin une priorité, à l'égal des efforts que l'Europe a définis avec Erasmus. nbsp;
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